21 mars 2007

lettres destinées à Tante Simone

D’après la lecture des lettres de familles, nous constatons qu’entre 1925 et 1931 notre tante Simone de Bonfils Lavernelle (née Isle de Beauchaine) menait une vie mondaine assez intense entre Paris, le Périgord et même Fécamp où elle y avait des amis. Elle avait, semble-t-il pas mal de succès et dans ces années-là, il est souvent question de mariage pour elle ! Quel serait son mari ? Son cher frère Gaëtan lui écrit de Tarbes où il est militaire :

« Ma chère Simone,
J’ai reçu ta lettre l’autre jour et je suis fort content de voir que tu t’amuses bien à Paris. Comptes-tu y rester encore longtemps ? Quant à moi, il m’est impossible d’y aller. En effet, le voyage est au moins une affaire de 100F et avec quoi finirais-je le mois ?
Adieu ma chère petite sœur, je t’embrasse de tout mon cœur. Présente s’il te plaît mes hommages respectueux à Mme Duhamel et rappelle-moi au bon souvenir de Jacqueline et de Simone.
Ton frère Gaëtan »

Dans ces années-là aussi tante Simone reçoit une lettre d’une de ses tantes lui disant entre autres : « Je suis trop heureuse de t’avoir fait plaisir en te recevant. Mais je serai encore plus heureuse si le projet formé par M ….aboutit. En ce moment, il se documente sur le candidat et dès qu’il aura tous les renseignements, nous en parlerons à tes parents. Pour l’instant, prie, invoque le St Esprit, qu’il t’éclaire et qu’il guide ceux qui s’occupent de toi. Il faut penser que dans le mariage c’est la volonté de Dieu qu’il faut faire et se préparer à l’accepter d’avance. C’est sur ta piété, ta religion profonde que ton mari se reposera. C’est toi qui sur ce point aura toutes les responsabilités vis à vis de Dieu quand après ta mort, tu paraîtras devant Lui.

Plus tard au moment du mariage de cette tante Simone : Autre lettre de tante Marie de Lancesseur. (Les Lancesseur venaient de perdre leur fils Charles) et tante Simone fait un séjour chez eux pour leur témoigner toute son affection :

« Ma chère Simone,
Nous avons été très touchés de ton geste et aussi du souvenir que tu gardes de notre cher Charles. Cette affection que tu nous témoignes à sa pensée adoucit notre peine si profonde. Nous ne pouvons pas nous consoler de son départ. Nous formons des vœux très sincères et affectueux pour toi et votre futur ménage.
Soyez heureux, aimez-vous bien. Appuyés l’un sur l’autre dans une estime profonde et mutuelle avec mille petites concessions de part et d’autre enveloppées d’amour, on va loin, très loin dans la vie. »

Brigitte