5 générations aux Gaumes + Tresséroux

sept 05, mai 06, Annick
LES HABITANTS DES GAUMES 1923 -2005
- 1ère génération : habitants des Gaumes à travers les années 1920 à 1990
soit : - le couple propriétaire (Gaston et Marie de Beauchaine) et leurs 5 enfants
habitent le Chalet qui est construit peu après l’achat (11 octobre 1923) en 1924
A l’achat les 5 enfants ont de 11 à 22 ans (cf photo). BP, alors agé de 46 ans, travaille à Paris mais sa femme s’installe aux Gaumes (à contrôler).
D’après ce que nous, petits-enfants de BP/BM, avons entendu raconté dans les années 40-50, il semblerait que le Chalet ait connu une époque faste autour des années 30, offrant aux jeunes une vie sociale intensive et très appéciée. Jean de Lavernelle et Ghislain d’Abzac étaient parmi les habitués. Gaëtan, 1er marié des 5 enfants en 1927 (23 ans), est venu vivre à Jean-du-Claud, à 2km des Gaumes, vers 1930 et le jeune ménage devait participer à cette vie des Gaumes. Sa belle-mère, Marie Duhamel, était une amie de BP de l’époque où il travaillait à Fécamp. Celui-ci lui avait fait acheté Jean-du-Claud, à 2 km des Gaumes, très peu de temps après l’acquisition des Gaumes. Il avait fait les plans du Chalet et également, pratiquement sur le même modèle, celui de Jean-du-Claud (cf les plans). Un tennis et l’étang datent de cette époque. (cf photos) Simone se marie en 1931 (photo dans la véranda); Annick en 1934.
Une bonne de 16 ans, Nathalie, est engagée. Elle restera plus de 50 ans jusqu’à la retraite dans les années 70, et même après, occupant la chambre dite de la Cour.
- la mère de Gaston (veuve de Max de Beauchaine) et son fils Robert (frère de Gaston) Ils habitent la Grande Maison. La « Vieille Grand-Mère » mourra dans son fauteuil au coin du feu de la grande pièce au coin de la terrasse à 90 ans en 1942. Robert habitera plus tard au Chalet.
Un couple oncle/tante : Pierre et Marie de Lancesseur, Pierre est le frère de BM
Marie, née Desjobert, est la cousine germaine de BP par les de Laage de Meux. Ils habitent la maison du haut, actuellement aux Revel. Ils y habiteront une trentaine d’années en échange, avec comme loyer de l’avoir remise en état et de l’entretenir. Ils font construire des pièces derrière et sur les côtés ainsi que, plus tard, une citerne. Ils passeront les 2-3 dernières années de leur vie dans une maison de retraite à Mussidan. Pierre, colonel en retraite, fera alors paraître un livre sur Jeanne d’Arc à compte d’auteur.
2ème génération : 28 cousins-germains descendant des 5 enfants de Gaston et Marie + 2 cousin/allié : Guy de Kergommeaux et Paul Rouyer
Parmi les familles des 5 enfants, plusieurs ont passé des séjours variant de quelques mois À plusieurs années aux Gaumes
En 1940, les cinq enfants de Gaëtan et leur gouvernante, Melle Coutausse, viennent habiter au Chalet à la garde BM et BP. Leur mère, Jacqueline Duhamel, est morte en 1939 à Jean-du-Claud. Leur grand-mère maternelle, Marie Duhamel, habitant sur place, a d’abord aidé. Mélina, la bonne employée depuis longtemps à Jean-du-Claud, jouait déjà le rôle de mère en raison de la maladie de Jacqueline. Gaëtan est parti au Maroc en 1940 (41 ?) où il était fonctionnaire à Rabat. Les enfants sont alors passés à la garde de la grand-mère paternelle, BM. Gaëtan est revenu avec sa nouvelle femme, Geneviève Rouyer, dite Ginette, chercher les enfants pendant l’été 1942. Nous avons alors passé 4 ans à Rabat. Une demie-soeur est née, Marie-France. Elle est décédée à 22 mois, août 1946.
Jacques de Beauchaine s’occupe des Gaumes pendant la guerre. J’ai entendu dire que c’est lui qui a trouvé sa grand-mère assoupie (morte) au coin du feu de la Grande maison en 1942. Il se marie en janvier 1945. Bertrand est né dans la Grande maison. BP a eu plusieurs projets de partage des Gaumes. Le but était de les passer à Jacques (cf échange de correspondance Gaston et Bernard).
Septembre 1946 : retour du Maroc aux Gaumes de Gaëtan et sa famille Gaëtan aurait voulu racheter Jean-du-Claud à sa belle-soeur, Simone Solari qui en avait hérité (Marie Duhamel est morte en 1944). Cela ne s’est pas fait. Il cherchait une propriété à acheter avec la part d’héritage de sa femme et dont il pourrait s’occuper, comme il avait jadis fait à Jean-du-Claud pendant environ 10 ans. Finalement il a racheté les Gaumes à son père étant entendu que ses parents ainsi que les Lancesseur et Guy poursuivaient leur vie comme auparavant.. Cela a dû se faire en 1947. Jacques est parti au Maroc où il a pris un bled.
Les Lavernelle sont rentrés temporairement du Maroc en 1946. Ils ont habité par périodes aux Gaumes fin des années 40 et de temps à autre dans les années 50 tout en ayant encore le Maroc comme base. En 1960 ils ont pu repartir à Lavernelle.
En 1947 les 6 enfants de Gaëtan avaient de 1 à 19 ans. Brigitte était née en octobre 1946 à Mussidan. Véronique est née dans la Grande Maison en octobre 1950. Brigitte et Véronique sont les seules à avoir passer toute leur enfance aux Gaumes. Dès la rentrée du Maroc en 46 tous les enfants en âge scolaire ont été mis en pension. Plus tard les plus jeunes à l’âge du primaire, Brigitte et Véronique, (Irène et Marie ???), plus tard Gilles et Didier, allaient en classe à Eglise Neuve d’Issac.
Mélina, bonne à Jean-du-Claud et qui avait tant représenté pour nous, surtout après la mort de notre mère, est revenue aux Gaumes à la naissance de Véronique. Elle avait alors 51 ans. Nous étions tous si heureux de la voir revenir dans la famille! Elle est restée jusqu’à sa retraite 13 ans plus tard. Elle est morte à 101 ans.
Gaëtan a complétement rénové la Grande Maison en 1948 (cf photos). Le passage le long de la terrasse a été comblé et la terrasse, jadis fermée, agrandie et ouverte sur la cour et, par un escalier, sur le Chalet. La cuisine a changé de place. Deux chambres ont été faites dans le grenier.
Guy de Kergommeaux, cousin-germain (sa mère était la soeur de BM et O. Pierre de Lancesseur ; elle est morte très tôt, laissant 6 enfants ; sa soeur est T. Linette). Vers 1928, Guy est venu d’Angleterre öù il habitait chez une tante pour passer l’été aux Gaumes. Il y est resté jusqu’à sa mort en ( ?) 1988 ou 1990, travaillant sur la propriété. Sa soeur, Linette, a enregistré ses mémoires sur les liens de sa famille et des Beauchaine sur deux casettes. Elle raconte très bien. Elle vit à Bergerac et aura 90 ans en novembre 2006. Elle viendra le 13 août.
Fin des années 40, une autre aide agricole : Paul Rouyer, frère de Ginette (Maman). Il est resté une vingtaine d’années. Il est reparti dans sa Bourgogne natale à la retraite.
Les deux habitaient la maison prénommée la ferme. A son retour en France en 1972 Micheline avait besoin d’une habitation. Papa lui a arrangé cette maison et il a fait une chambre pour Guy dans la grange à côté.
Pour essayer d’imaginer l’atmosphère générale des Gaumes au temps de BP et BM et de leur senfants il faut replacer l’achat des Gaumes dans son contexte.
BP avait été élevé avec ses 4 frères au château de la Bertinie à Montagnac. Les Beauchaine, venus en Dordogne au début du XIXe siècle par suite d’une alliance avec les Tessières (cf les deux tableaux de famille), faisaient partie de l’aristocratie périgourdine. Une fois j’ai eu l’occasion de feuilleter des carnets de la famille ( ? nom oublié : voisins des Beauchaine au Mont de Neyrat vers 1980). Il y avait les détails de grands diners donnés par cette famille à la fin du XIXe. Le nom du couple de Max de Beauchaine revenait très souvent. L’ensemble donnait l’impression de faste et élégance. Max de B a monté une briqueterie et a fait faillitte. Une lettre à BP en 1908, adressée à « Mon cher ami », signé L. de L ??, refuse à BP (alors agé de 31 ans et donc officier de la marine marchande) de lui vendre La Bertinie parce que cette personen doit « penser à sa famille et ses enfants ». Elle semble donc avoir de grosses créances sur Max de B et parle d’adjudication inévitable. Environ 15 ans plus tard, alors en Chine, BP essaie à nouveau de racheter La Bertinie. Il semblerait que ses missions en Chine comme inspecteur-expert du bureau Veritas lui aient bien rapporté. D’autres papiers parlent d’un possible héritage de la famille du Temps en Vendée. Nouvel échec sans doute dû à la lenteur des communications. BP cherche ailleurs en Dordogne. On trouve alors l’acte d’achat des Gaumes en 1923. TrÈs peu de temps après une lettre donne le détail du projet de construction du Chalet. Celui-ci est construit suivant les plans faits par BP et apparentés aux plans de bâteaux qui étaient sa spécialité.
On peut spéculer :
On doit se rappeler de la grande hospitalité que nos grands-parents ont toujours manifesté pour tous ceux de la famille qui en avaient besoin et que l’achat des Gaumes leur a permis de pratiquer. Nous cinq, après la mort de notre mère en 1939, avions d’abord continué à vivre à Jean-du-Claud dans la maison de la ferme arrangée par nos parents. Nous étiosn à la garde de notre père avec l’aide de Mélina et de Melle Coutausse (une gouvernante) et avec notre grand-mère, Marie Duhamel, à 200 m de là. Mais quand notre père est parti au Maroc en 1940 0u 41 nous avons été tranférés tous les 5 + Melle Coutausse à la garde de nos autres grands-parents aux Gaumes et cela pour 1 an 1⁄2 ou 2 ans et en pleine guerre. Après la guerre BP et BM ont à nouveau accueilli les familles de Gaëtan et de Simone, retour du Maroc pour plusieurs mois (ou années ?). Il faut aussi mentionner les invités de la famille qui venaient pour de nombreux séjours, Tte Hélène, veuve du frÈre de BP, Henri de Beauchaine, Tte Bébé, cousine-germaine de BP et seule dans la vie, le ménage des Lancesseur, ces derniers s’établissant finalement aux Gaumes (cf une petite photo annotée par BP « chaumière d ePierre de Lancesseur » ; cf aussi plus haut).
BP et BM voulaient peut-être consciemment recréer un centre familial où ils pourraient rassembler tous les leurs. Une autre indication : lorsque nous étions enfants et orphelins de notre mère, on nous répétait que l’on devait rester tous les 5 unis. On invoquait l’exemple catastrophique de la famille de Kergommeaux où les 6 jeunes enfants avaient été éparpillés après la mort de leur mère.
Une autre raison doit être que BP, très conscient de son rôle, voulait sans doute rétablir l’honneur de sa famille. Par deux fois, il essaie de racheter La Bertinie. Faute de château il achète « la chartreuse » des Gaumes (cf l’adresse sur le faire-part du marige de Gaëtan en 1927). Mais Les Gaumes était une exploitation agricole et, dès l'achat, BP a dû planifier la construction d'une maison bourgeoise entourée d’un parc, « le Chalet ». Il paraîtrait qu’il y avait aussi une métairie en ruine dans le pré du Chalet. Dans quel état était la maison principale et sa cour ? Nos souvenirs d’enfance des années 40 donnent l’impression d’un espace plus de ferme que de maison de maître avec étables, grange, buanderie... La maison elle-même était sombre et lugubre. Il y avait bien un salon et une terrasse mais sur le côté et peu utilisés. A 200 m il y avait « la ferme » avec à nouveau maison de ferme et étables et grange et en haut de la côte une petite maison que BP, plus tard, mentionne sur une photo comme « Chaumière de Pierre de Lancesseur ».
Nous, les petits-enfants de BP, nous rappelons le soin extrême d’il donnait à faire entretenir le Chalet. Il est dit qu’il passait son soigt sur les meubles pour contrôler si Nathalie avait bien fait le ménage. L’O. Robert, le plus jeune frère de BP et dit simple d’esprit, ratissait les allées de gravier et taillait les buis. Un mimosa sur la facade sud entre le petit salon et le bureau de BP était couvert tous les hivers dans un essai, presque toujours vain, de le protéger du froid. Des sapinettes avaient été plantées cachant la grange à l’entrée et du côté du Chalet. Quand Nicole, agée de 5 ou 6 ans, avait cassé une branche de sapinette en se balancant dessus, elle fut interdite de visite aux Gaumes par BP pendant un temps qui, encore à ce jour, représente un souvenir amer.
Il est aussi parlant qu’il existe de très nombreuses photos de groupe prises autour du Chalet mais pas une seule montrant les autres maisons. Une exception est un photo, aussi de groupe familial, avec la vieille grand-mère et des petits-enfants sur la terrasse.
Nos parents (je me rappelle de Simone, Gaëtan et Annick) nous parlaient de l’époque des années d’avant-guerre au Chalet comem une époque de rêve pour eux, jeunes. Une vie sociale animée : excursions, danse, tennis, étang, dont témoignent les photos (cf entre autres le tennis de terre battue et sans clôture devant le Chalet). Vingt ans plus tard Gaëtan a essayé de contribuer à ranimer cette atmosphère en faisant un tennis près de l’étang. Il était fait en goudron à même le sol de terre. Après 15-20 ans il a fallu abandonner abandonner la lutte contre la végétation. Beaucoup des petits-enfants de BP ont d’ailleurs d’excellents souvenirs de vacances aux Gaumes, ce lieu d’accueil sans limite. Tout jeunes il s’agissait d’une grande liberté pour jouer dans les bois et les granges. Plus tard il y a eu l’époque des surprises-parties dans toute la Dordogne, avec Falgueyrac et Lavernelle comme autres relais. C’est la 4e génération, celle des arrières petits-enfants de BP et BM qui ont inventé les jeux de la Patate et du 421 centrés autour de la cour et réunissant tous les âges de 2 à 20 ans.
3ème géneration : 5 des 7 enfants de Gaëtan de Beauchaine aux Gaumes + 1 des 7 à Pyraine représentant à ce jour 25 des 29 petits-enfants.
Ghislaine, l’ainée des 7, se marie en janvier 1955 à Bruno de Revel. Ils vivent dans un bled au Maroc, près de Meknès, reviennent en France en ? pour s’installer en Bretange, puis dans les Landes et finalement en Dordogne aux Gaumes et à Bergerac. Ghislaine décède en 1978, Bruno en 1979. Les deux plus jeunes vont alors habiter chez les soeurs de Bruno en Bretagne.
Micheline se marie en octobre 1955 avec Jean du Plessis. Jean a une arriÈre grand-mère de Lancesseur. Ils vont habiter à Casablanca. Micheline doit revenir du Maroc avec ses trois enfants de 11 à 15 ans à la suite de la mort de Jean en 1971. Elle a trouvé une situation à Grenoble qui l’a ensuite amené à Lyon. Micheline a pris sa retraite en 1986 ( ou ?) et est alors venue vivre de facon permanente dans la maison des Gaumes que son père lui avait arrangée, étant ainsi d’une grande aide pour ses parents agés.
Gaëtan est décédé en 1996. Il disait toujours tristement qu’après lui les Gaumes se désintégreraient. Geneviève, sa femme, ne croyait pas non plus à une continuation.Néanmoins les Gaumes ont été partagés fin 1996 entre les cinq descendants de Jacqueline Duhamel, les Revel, du Plessis, Verley, Beauchaine et Sjögren. Brigitte et Luthold de Mullenheim avaient acheté Pyraine à 5 km des Gaumes en 1992;Véronique et Louis-Pierre Coradin avaient leur centre à St-Palais, puis, après la vente de la maison familiale, ont acheté en Charente Maritime.
Les partages ont repartis les maisons d’habitation en partie suivant les précédents instaurés au cours des années.
Trois familles avaient déjà leur maison attitrées : les Revel (enfants de Ghislaine), du Plessis (Micheline) et Verley (Nicole).
Max et Nanik se partageaient à tour de rôle une minuscule maison, d’anciennes étables qu’ils avaient arrangées. Max avait commencé à arranger la Petite Maison dans la cour.
Les Revel, du Plessis et Verley ont gardé leur maison. Max a pris la décision de construire. Nanik a eu la cour avec Grande et Petite Maisons. Les champs et bois ont été répartis en fonction de ce partage des maisons. Les bois replantés sont restés dans l’indivi. Brigitte et Véronique y sont incluses.
Maman est morte en 1998, la dernière année prise en charge par Nicole en Lot & Garonne
Nicole a pris sa retraite en 1998 au Chalet, dans la partie de l’ancien salon et bureau de BP arrangée pour elle en appartement.
Luthold et Brigitte ont quitté Paris pour Pyraine à la retraite en 2002.
Max et Marie-José également mais donc pour le Gaumes en 2003.
4ème génération : 21 des 29 petits-enfants de Gaëtan représentés aux Gaumes et 4 à Pyraine
Un vit aux Gaumes de facon permanente, entre 15 et 20 y venant régulièrement en vacances.
5ème génération : les arrière-petits-enfants de Gaëtan se multiplient et une vingtaine d’entre eux sont des fervents de la Patate dans la cour des Gaumes. A calculer combien ils sont ...
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sept 05, mai 06, Annick
Traces du passé
La chapelle de Tresséroux
Information tiré du fascicule La Chapelle Prieurale de Tresséroux.
Fascicule écrit par Claude Pauvert, préfacé par Bernard Lesfarguesux et édité par « Les Amis de la chapelle prieurale de Tresséroux », 2004.
Intéressant d’essayer de comprendre dans quel environement Les Gaumes se sont trouvés à travers les siècles.
La chapelle de Tresséroux, construite au XIIe siècle, faisait partie d’un prieuré de moniales bénédictines.
Cette chapelle romane est dénuée de décoration. Elle n’a jamais été transformée.
1245 : une bulle d’Innocent IV fait état du prieuré de Trésseroux.
Ce prieuré était bâti au milieu des bois. Une partie de la forêt recouvrant cette région avait été cédée par le seigneur de Mussidan dès le Xie à l’abbaye de Ligueux. Ce qui est maintenant Les Gaumes devait donc être entièrement boisé. (p 39). Les fonctiosn de la chapelle étaient non seulement religieuses mais aussi sociales. Elle devait servir d’abri aux pauvres, aux malades et aux pélerins.
Tresséroux était très probablement sur le chemin des pélerins de St-Jacques-de-Compostelle (appelés les Jacquets). Il s’agirait alors d’un des quatre chemins connus, partant de Limoges et passant par Périgueux et Bergerac. Un détour par Mussidan devait se faire pour certains en raison des nombreux lieux de culte sur cette route : St Astier avec son hospice St Louis, Sourzac, St Front de Pradoux, puis Tresseroux où les moniales avaient le devoir de recevoir les pélerins, enfin Bosset et Ginestet avec des chapelles dédiées à St Jacques. L’auteur de fascicule écrit (en note p 37) : « Proche de la chapelle se trouve le lieu-dit ‘Les Gaumes’ (en occ. Les Jacques). Peut-on penser que se situait là un lieu d’acceuil ? Ou n’est-ce qu’une coincidence ? » (cf Le journal de famille, sept 2004, sur l’origine de l’appelation Les Gaumes)
Déjà au XVIIe siècle elle menace ruine. « La dame de Ligueuilh est curé primitif. Le curé d’Eglise-Neuve a offert de faire le service » (p 19). En 1769 on parle du « village de Tresséroux ». Le prieuré a des terres, des prés, des vignes, des châtaigniers etc... (p 20)
1791 : Vente des biens nationaux ecclésiastiques. « Elle porte sur la chapelle et des ‘mazures’ (ruines) avec leur emplacement. ». Ce n’est qu’à la 3e adjudication que des acquéreurs, habitants de Tresséroux, se présentent. Parmi leurs noms on trouve Chauffaille et Aubertie.
Parallélement est citée (p 22) une « Liste des assujettis aux rentes dues à l’abbaye de Ligueux ». On y trouve :
Pierre Lauteyrie, laboureur, charbonnier habitant Tresséroux à Las Migneras (Les Mignères)
Antoine Chauffaille, laboureur aux Gaumes
Jeanne de La Rose veuve de Guillaume de Lespinasse aux Gaumes
Est-ce que ceci signifie que Les Gaumes étaient une sorte de dépendance du prieuré de Tresséroux, lui-même dépendant de l’abbaye de Ligueux ?
Est-ce que la famille de Lespinasse (Mélina s’appelait Lespinasse de son nom de jeune fille et venait d’une famille de fermiers de St Jean d’Eyraud (cf mes interviews avec elle en 1978) ?
En 1836 les propriétaires de la chapelle en font l’abandon à la commune des Lèches « à la condition qu’il sera procédé par un moyen quelconque et dans un délai de trois ans à sa restauration. » Ce n’est pas trois ans mais bien 164 ans qu’il faudra pour que la chapelle soit rénovée, ceci en l’an 2000.
Fascicule écrit par Claude Pauvert, préfacé par Bernard Lesfarguesux et édité par « Les Amis de la chapelle prieurale de Tresséroux », 2004.
Intéressant d’essayer de comprendre dans quel environement Les Gaumes se sont trouvés à travers les siècles.
La chapelle de Tresséroux, construite au XIIe siècle, faisait partie d’un prieuré de moniales bénédictines.
Cette chapelle romane est dénuée de décoration. Elle n’a jamais été transformée.
1245 : une bulle d’Innocent IV fait état du prieuré de Trésseroux.
Ce prieuré était bâti au milieu des bois. Une partie de la forêt recouvrant cette région avait été cédée par le seigneur de Mussidan dès le Xie à l’abbaye de Ligueux. Ce qui est maintenant Les Gaumes devait donc être entièrement boisé. (p 39). Les fonctiosn de la chapelle étaient non seulement religieuses mais aussi sociales. Elle devait servir d’abri aux pauvres, aux malades et aux pélerins.
Tresséroux était très probablement sur le chemin des pélerins de St-Jacques-de-Compostelle (appelés les Jacquets). Il s’agirait alors d’un des quatre chemins connus, partant de Limoges et passant par Périgueux et Bergerac. Un détour par Mussidan devait se faire pour certains en raison des nombreux lieux de culte sur cette route : St Astier avec son hospice St Louis, Sourzac, St Front de Pradoux, puis Tresseroux où les moniales avaient le devoir de recevoir les pélerins, enfin Bosset et Ginestet avec des chapelles dédiées à St Jacques. L’auteur de fascicule écrit (en note p 37) : « Proche de la chapelle se trouve le lieu-dit ‘Les Gaumes’ (en occ. Les Jacques). Peut-on penser que se situait là un lieu d’acceuil ? Ou n’est-ce qu’une coincidence ? » (cf Le journal de famille, sept 2004, sur l’origine de l’appelation Les Gaumes)
Déjà au XVIIe siècle elle menace ruine. « La dame de Ligueuilh est curé primitif. Le curé d’Eglise-Neuve a offert de faire le service » (p 19). En 1769 on parle du « village de Tresséroux ». Le prieuré a des terres, des prés, des vignes, des châtaigniers etc... (p 20)
1791 : Vente des biens nationaux ecclésiastiques. « Elle porte sur la chapelle et des ‘mazures’ (ruines) avec leur emplacement. ». Ce n’est qu’à la 3e adjudication que des acquéreurs, habitants de Tresséroux, se présentent. Parmi leurs noms on trouve Chauffaille et Aubertie.
Parallélement est citée (p 22) une « Liste des assujettis aux rentes dues à l’abbaye de Ligueux ». On y trouve :
Pierre Lauteyrie, laboureur, charbonnier habitant Tresséroux à Las Migneras (Les Mignères)
Antoine Chauffaille, laboureur aux Gaumes
Jeanne de La Rose veuve de Guillaume de Lespinasse aux Gaumes
Est-ce que ceci signifie que Les Gaumes étaient une sorte de dépendance du prieuré de Tresséroux, lui-même dépendant de l’abbaye de Ligueux ?
Est-ce que la famille de Lespinasse (Mélina s’appelait Lespinasse de son nom de jeune fille et venait d’une famille de fermiers de St Jean d’Eyraud (cf mes interviews avec elle en 1978) ?
En 1836 les propriétaires de la chapelle en font l’abandon à la commune des Lèches « à la condition qu’il sera procédé par un moyen quelconque et dans un délai de trois ans à sa restauration. » Ce n’est pas trois ans mais bien 164 ans qu’il faudra pour que la chapelle soit rénovée, ceci en l’an 2000.
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