l'étang des gaumes


Je suis une inconditionnelle de l’étang car j’ai toujours trouvé qu’il était un des atouts majeurs des Gaumes. D’ailleurs j’aurai bien aimé l’avoir en héritage mais Luthold n’était pas de mon avis trouvant avec raison que ce serait une source d’ennuis pour nous plutôt qu’un avantage… c’était la sagesse, je pense !
Quand j’étais toute petite fille je pense que l’étang était tombé en désuétude et qu’avec les années il s’était recouvert d’herbes. Puisque je ne partais jamais des Gaumes (en vacances ou ailleurs) j’attendais l’été avec impatience pour voir arriver les cousins du Maroc et là l’animation des vacances battait son plein. Un été, je devais avoir 9 ans, avec les cousins nous sommes descendus à l’étang et autour de la digue, il y avait un rond d’eau sans herbes… bien tentant de s’y plonger, nous n’avons pas tellement hésité et après une bonne partie nous sommes remontés sur la terrasse où les « grandes personnes » furent terrifiés de nous voir si noirs de vase ! mais qu’importe c’était parti, nous avions redécouvert l’étang et nous avons passé l’été dedans dans un tout petit espace même si nous commencions à retirer les herbes à la main ! J’ai appris à nager.
Finalement l’année suivante ou peut-être plus tard encore, je ne me souviens plus, Papa a décidé de refaire creuser l’étang et c’est ainsi que fut créer l’île et le pont. Alors là, ce fut le bonheur et le grand rendez-vous de tous les jeux.
D’abord Maman qui voulait nous distraire intelligemment (d’autant que les vacances d’été en ce temps-là étaient très longues) a organisé à l’étang un GYMCANNA avec les vélos. Elle avait invité les Delaittre, les Renard , parents et enfants. Papa, l’oncle Guy et l’oncle Paul avaient descendu en tracteur les tables, les chaises et tout un tas de matériel et d’accessoires pour ce jeu. Nous faisions chacun à notre tour le circuit à vélo en essayant de passer avec succès toutes les étapes, je crois que je fus assez bonne mais je me rappelle avoir été très intimidée par monsieur Renard qui tenait une assiette de farine dans laquelle était enfouie des bonbons et sans descendre de vélo il fallait attraper avec la bouche un bonbon ; je me rappelle m’être précipitée après dans l’étang pour me rincer la bouche ! ensuite récompenses et goûter, ce fut une journée inoubliable !
Puis ce fut l’adolescence où nous passions notre été avec entre autre mes amis Garros qui venaient se baigner tous les jours. Alors grosses parties de rigolades et de chahut dans l’étang. Mais Christine et moi qui étions très amies et très complices; quand on voyait quelques jeunes arriver de temps en temps qui ne nous plaisaient pas trop, nous plongions dans l’eau en éclatant de rire et en ignorant celui ou celle qui arrivait pour se baigner avec nous…les vraies chipies quoi !
Un peu plus tard, ce fut des après-midi de bronzage et aussi des après-midi de tricotage avec mon amie Catherine Renard mais en fait nous bavardions mais c’était surtout Catherine qui tricotait beaucoup plus que moi. Et puis les garçons et les filles et bien sûr les flirts… !
Une fois mariée, j’ai continué avec la même assiduité à me baigner dans l’étang puis, j’y ai descendus « mes petits » . Ils ont très vite repris la relève et y ont passé leurs vacances d’enfants. Même aux vacances de février où il n’était pas question de se baigner, ils jouaient des journées entières autour. D’ailleurs, je leur passe la parole pour leurs propres souvenirs !
Brigitte
2 Comments:
Brigitte, tu passes la parole aux plus jeunes mais c'est moi, de la vieille génération, qui la prend.
Comme tu as dix ans de moins que moi, je voudrais rappeler une période sur laquelle tu passes.
A notre retour du Maroc juste après la guerre, à l'époque de ta naissance, l'étang a ausi été un terrain de jeux privilégié pour nous, les cousins Beauchaine, Lavernelle et d'Abzac. Baignade (moi aussi comme toi, j'y ai appris à nager), pêche à la grenouille, soit le soir à la main et avec lampe électrique, soit à la carabine, soit (le moins efficace) à la canne à pêche, constructions dans le ruiseau ou à la source etc... Puis, comme tu le mentionnes, l'étang a été un peu abandonné. Ce fut au profit de l'étang de St Jean d'Eyraud, à 4 km des Gaumes, un étang beaucoup plus magnifique et dont ses propriétaires nous permettaient l'accès. Le gros inconvénient était la côte de plusieurs kilomètres à bicyclette à remonter au retour.
Plus tard, lorsque nous étions jeunes ménages, l'étang des Gaumes devint à nouveau précieux, papa ayant construit un tennis dans le pré de l'étang. C'était quand même épatant d'avoir la baignade à 50 m du tennis. Malheureusement la nature reprit ses droits et il existe maintenant un bois sur le bord de la prairie. Il se trouve avoir les mesures exactes d'un court de tennis!
La série suivante de mes souvenirs de l'étang date de l'époque de nos premiers petits-enfants vers 1990-95. Caroline apprend à Louise à nager et fait clapoter HélÈne (encore bébé) dans l'eau. Isabelle, Catherine, Laurence, Joélle, Gisèle et donc aussi Caroline, toutes ces jeunes femmes papotent pendant que les tout petits barbottent. Les plus grands font de l'équilibre sur une corde au dessus-de l'eau. De bons monents!
Lorsqu'il fut question de piscine aux Gaumes, il y eut une certaine inquiétude. Allait-on abandonner l'étang?
Ce fut en effet ce qui arriva les deux ou trois premières années. Mais une piscine ne laisse guère de place à la fantaisie et, de plus, elle absorbe difficilement les myriades d'adolescents des Gaumes en plein saison. Les invitations à la piscine des Mullenheims à Pyraine, la première en date, sont très recherchées mais elles ne peuvent suffir. Deux autres piscines apparaissent également aux Gaumes, l'une au Chalet, l'autre chez Max. Andreas, Max, Nicole ont bien du travail et, parfois, bien des soucis avec ces piscines. Personellement, j'apprécie énormément cette eau claire et civilisée. Néanmoins il est bien sympathique que les jeunes redécouvrent peu à peu l'étang. Les du Plessis, qui en sont les propriétaires, ont fait faire d'énormes travaux de nettoyage et débroussaillage. Et bientôt, Quentin, le petit-fils de Brigitte, va pouvoir à son tour revivre de bonnes heures à se baigner dans l'eau vaseuse, pagayer sur des radeaux de fortune et faire la chasse aux grenouilles. De retour le soir à Pyraine, il pourra alors se glisser dans la piscine à l'eau d'azur pour ressortir comme un petit-fils civilisé prêt à écouter les souvenirs de jeunesse de sa grand-mère Brigitte.
commentaire du 15 juillet sugné par Nanik
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