Souvenirs d'Henri de Bonfils

Souvenir d’ Henri de Bonfils sur un séjour particulier au chalet en juillet 1960 et une transaction difficile avec son oncle Gaëtan.
En juillet 1960, Gonzague et moi sommes rentrés du Maroc. Moi avec l’intention de rester en France et Gonzague de retourner au maroc. Le voyage s’est très bien passé et en passant à Bordeaux, nous avons déposé Madeleine d’Halluin qui rentrait chez elle après un séjour chez Gaétane et Xavier (son frère).
A Bordeaux, Gonzague a commencé à avoir des maux de tête et des nausées. Nous nous sommes arrêtés chez un oncle, Victor de Gardonne et sommes arrivés aux Gaumes le lendemain. Il était temps pour Gonzague et moi-même commençais à avoir les mêmes symptômes. Nous y avons retrouvé Bonne-maman au chalet et nos parents qui y séjournaient depuis quelques temps. Dés le lendemain, nous ne tenions plus debout et en allant aux toilettes en haut de l’escalier, je me suis littéralement étalé par terre. Nathalie et ma mère sont arrivées affolées et toutes les deux m’ont traîné jusqu’au lit. Le docteur est très vite arrivé et a conclu à une typhoïde. Mais avec des antibiotiques, cela n’allait pas durer très longtemps, tout au plus huit jours. Cela n’a pas été le cas car il a fallu nous hospitaliser d’urgence. Gonzague a même reçu l’extrême onction. Enfin nous sommes sortis de l’hôpital un mois et demi après et retour au chalet après avoir perdu 15 kilos chacun. Bonne-maman s’était épuisée en prière et avait même, je crois, mobiliser tout un couvent pour l’aider dans ses prières. Grâce aux bons soins cumulés de Nathalie et de notre grand-mère, notre convalescence au chalet a été merveilleuse. En septembre ; Gonzague est reparti au Maroc et moi avec mes parents, nous nous sommes installés à Lavernelle.
En novembre 1987, oncle Gaëtan m’a vendu son vieux tracteur Porsche. Agnès m’a. déposé aux Gaumes. Après une dure négociation, j’ai payé 1000 F à l’oncle Gaëtan et en moi-même, je me disais « mais que vas tu bien, pouvoir faire de cet engin ».(la photo en tête de cet article est mon départ des Gaumes sur ce fameux tracteur).Me voilà parti sur la route de Lavernelle. Le tracteur n’était pas très gros mais il me fallait toute la largeur de la chaussée tellement il y avait de jeu dans la direction et que mon engin en changeait à sa guise sans prévenir. Je rectifiais le plus rapidement possible mais j’étais déjà sur le côté gauche de la route ; trois tours de volant à droite et d’un seul coup je manquais de plonger dans le fossé de droite et ainsi de suite jusqu'à Lavernelle. L’oncle Gaëtan m’avait tout de même prévenu en me disant de faire attention sur la route car il y a un peu de jeu dans la direction. En effet j’ai pu constater que « un peu » était bien en dessous de la réalité.
Je me suis toujours demandé comment mon oncle Gaëtan avait pu le conduire ces dernières années mais sans aucun doute, le tracteur connaissait les Gaumes et ses chemins.
A peu près à ma même époque Oncle Gaëtan et tante Ginette sont venus déjeuner à Lavernelle. Nous étions dans le grand salon à l’apéritif et nous parlions de mes travaux sur la propriété. Je lui ai dit que je suis entrain d’installer l’irrigation dans les châtaigniers. C’est alors que je le vois lever les bras au ciel et dire « OH ! tu arroses des châtaigniers, il faut vraiment que ce soit un Lavernelle pour faire une telle aberration et une originalité sans borne….. Il y a mille ans qu’il y a des châtaigniers en Périgord et c’est la première fois que j’entends dire que l’on arrose ces arbres ….. » Je l’ai donc inviter à venir voir mes plantations.
1 Comments:
Une liste qui serait amusante à faire est celle des malades qui ont défilé au Chalet, soignés par Bonne-maman (ou par ses prières) et Nathalie.
Henri, Gonzague et leur typhoïde
Armelle et sa primo-infection
les 5 enfants de Gaëtan et leur coqueluche en 1941 (je crois)
et ....
Henri, tu décris si bien papa (O. Gaëtan) levant les bras au ciel à la pensée de ton arrossage des chataigners. Nous avons si souvent vu ce geste! Pauvre papa, avec toutes les idées folles non seulement de ses neveux Lavernelle mais aussi de ses propres enfants, il devait avoir bien mal aux bras. Par exemple, le jour où je lui ai dit que je voulais étudier les sciences politiques: "Mais, ma petite fille, une femme NE PEUT PAS être intéressée dans la politique. Tu devrais plutôt être laborantine." Et le jour où Max et moi lui avons parlé d'arranger la porcherie pour les vacances de nos deux familles. Et, bien plus tard, le jour où je lui ai montré comment modifier un texte sur un ordinateur puis imprimer ce texte. Son commentaire: "C'est de la sorcellerie! de la sorcellerie!"
et à tant d'autres occasions ...
Nanik
et tant d'autres fois....
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